Evelyne MUSSINI-THARREAU donne lecture d’une déclaration au nom de la CFDT : « En ces temps de troubles et de tensions sociales, la Cfdt regrette le positionnement de la Direction de GBT, qui, une fois de plus, dévalorise et pénalise un département, Traveler Care, déjà fortement éprouvé et sous tension par les modifications de l’organisation du travail qu’il a connues, comme Smart ou Cisco, notamment.

Pour atteindre l’excellence, il faut en avoir les moyens.

La Cfdt aurait souhaité un signal fort de la part de l’Entreprise pour soutenir un pouvoir d’achat en baisse constante face à une inflation galopante, mais cette dernière a pour la première fois décidé de supprimer un minimum garanti de la note below comme ce qui s’est toujours pratiqué dans notre entreprise par le passé. La Cfdt pressent que les arbitrages antérieurs seront de fait moins nombreux et moins bienveillants. Dans une entreprise où les augmentations générales n’existent plus depuis des années ce risque de prime à zéro est catastrophique pour les salariés. L’Entreprise sera responsable de ces conséquences.

Par cette décision, GBT va mettre en risque un grand nombre de salariés qui ne touchera rien malgré le travail fourni et leur engagement au quotidien. On peut viser l’excellence sans sacrifier ceux qui ont plus de difficulté à atteindre et à dépasser les objectifs.

La Cfdt considère que ce n’est pas de cette façon qu’on motive les salariés. Les mettre en difficulté au lieu de les soutenir ne peut que nuire à l’ensemble de notre société, à la cohésion sociale et à l’avenir même de notre entreprise.

La CFDT préconise donc le rétablissement d’un minimum garanti sur le niveau below, ce qui sécurisera des situations financières souvent précaires. »

Le plan d’incentive 2019 de Traveler Care est mis au vote. Les votants sont au nombre de neuf : Christine Carré, Estelle Moudiappanadin, Jocelyne Vignon, Laurence Koch, Evelyne Mussini-Tharreau, Philippe Robert, Sylvie Schell, Marie-Antoinette Di Costanzo et Christophe Fontaine. Le vote a lieu à main levée. Le résultat est un vote négatif à l’unanimité.

Avis du CSE lu par la secrétaire du CSE extrait du PV de décembre 2018

Christine CARRE donne lecture d’une déclaration au nom du CSE : « Dans le cadre de votre projet de mutualisation nationale, l’Instance demande l’intégration de l’incentive directement dans les salaires et que l’Entreprise utilise l’augmentation individuelle pour valoriser le travail des collaborateurs.

L’Instance s’est prononcée défavorable sur le plan d’incentive, et non sur la partie de la “notation annuelle”. En effet, cette dernière doit faire l’objet d’une consultation séparée, en lien avec la publication des résultats pour 2018. A ce jour, les élus n’ont aucune vision sur les impacts de cette nouvelle méthodologie d’évaluation et ne peuvent rendre un avis éclairé sur ce point.

Le Plan d’incentive 2019 ne répond pas au besoin d’équité et de loyauté dans la reconnaissance de la performance des équipes et ne reflète pas la réalité du travail des collaborateurs sur le terrain :

  • la grille d’évaluation sur trois niveaux restreint la possibilité de mesurer au plus près la performance des équipes;
  • les taux d’atteintes :
  • 0 à 100 : below = 0 euro ;
  • 100 à 102 : Meet = 381 euros ;
  • à partir de 102 : Exceed = le montant dépendra de la somme restante, avec un minimum de 420 euros.

Le fait que le niveau below soit porté à 100 % d’atteinte des objectifs démontre une exigence de performance ne tolérant aucune erreur, ce qui est humainement impossible et encore moins quand on connait le niveau de fiabilité des outils utilisés combinée à la concomitance permanente des changements d’organisation et d’outils, qui n’est pas prise en compte et pénalise les salariés.

Par ailleurs, le manque de réactivité dans la remontée des données dans les outils ne permet pas une autonomie suffisante pour que chacun puisse piloter l’atteinte de ses objectifs : les montants tel qu’indiqué ne sont pas motivants.

L’an dernier, certains élus avaient noté des points positifs que l’Entreprise a pris l’initiative de supprimer, à savoir les montants minimums de chaque critère :

  • versement minimum garanti de la note “below” de 115 euros et d’un montant minimum garanti de 400 euros pour les “exceeds” des collaborateurs ;
  • versement minimum garanti de la note “below” de 187 euros et d’un montant minimum garanti de 650 euros pour les “exceeds” des collaborateurs VIP ;
  • versement minimum garanti de la note “below”, 650 euros, d’un montant minimum garanti de 950 euros pour les “exceeds” des coachs.

De plus, le salarié se trouve sanctionné financièrement alors même qu’il aurait atteint ses objectifs (exemple : si on atteint 100 %, on touche 98 % ; si un salarié obtient trois exceeds et un below, il est meet).

Les élus n’ont aucune vision sur les niveaux à atteindre pour chaque équipe et ne peuvent mesurer si ces derniers sont “SMART”, à savoir : S : Spécifique ; M : Mesurable ; A : Acceptable ; R : Réaliste ; T : Temporellement

Par ailleurs le fait que les collaborateurs des équipes STS Ventes Personnelles ne soient plus rattachés aux équipes spécifiques sans que les explications apportées démontrent une absence de prise en compte des prérogatives des élus et des conditions d’exercice du travail par les salariés sur le terrain.

De même il est incompréhensible que les équipes QSC et Inad ne soient pas incluses dans l’organisation Traveler Care, alors que les salariés ont des objectifs et une obligation de résultat et que l’équipe Back-Office a un incentive sans avoir d’objectifs fixés.

De plus, les élus déplorent que la mise en place de la nouvelle instance CSE est été prétexte à supprimer la commission Incentive et que la Direction refuse de venir présenter trimestriellement les résultats atteints.

  • Les élus regrettent que le seul argument présenté pour expliquer le changement de grille versus celle de 2018 est un alignement sur le Groupe. En effet, ceci démontre la volonté d’harmoniser les versements par le bas, au détriment d’une motivation des collaborateurs.
  • Les élus demandent à la Direction de Traveler Care de prendre en compte les situations spécifiques de chaque client, les impacts négatifs de l’environnement technologique et la volonté pour chaque collaborateur de bien faire son travail.
  • Pour les Coachs, les élus souhaitent que ceux-ci puissent avoir le temps nécessaire à l’accompagnement quotidien des collaborateurs, qu’ils puissent bénéficier d’un réel soutien et bienveillance de leur management, car comme leurs équipes ils veulent pouvoir travailler efficacement et sereinement.»